Pièce nº Rey17471220
Type | Lettre |
Identifiant | Rey17471220 |
Date de composition | 1747-12-20 |
Certitude sur la date | haute |
Date de réception | / |
Expéditeur | Luzac, Elie |
Destinataire | Rey, Marc Michel |
Lieu d'envoi | Leyde |
Lieu de réception | Amsterdam |
Adresse | oui |
Lieu de conservation | Amsterdam, UB, Bibliotheek der Vereeniging tot Bevordering van de Belangen des Boekhandels |
Cote | Bre 2-9 |
Cote (copie) | / |
Imprimé | / |
Edition | / |
Autographe | oui |
Signature | oui |
Renvois | / |
Incipit | Après vous avoir remercié de votre agréable visite |


Leÿden 20 decembre 1747
Monsieur,
Après vous avoir remercié de votre agréable visite, je vous prierai de faire demander à Monsieur Jolÿ 1 une specification de mon dernier envoi par ecrit, et de me l’expédier tout de suite. Pour le Lucretius 2 je vai d’abord faire un calcul sur le moïen d’en faire une belle édition à aussi peu de fraix qu’il sera possible; et vous ecrirai en consequence. Il est très sur que nous ÿ trouverons bien notre compte, surtout si on ne s’avise pas de l’imprimer à Londres.
Je suis après offre de services / Monsieur / Votre très humble et très obéïssant serviteur
P. S. Quoique je viens de mettre en pièces tous mes Exemplaires et qu’on les brulera au Consistoire3; je crois pourtant que j’en pourrai a negocier. A gouverno 4.
Monsieur / Monsieur Reÿ / Marchand Libraire / à / Amsterdam
Leyden 20. Dec. 1747. / Luzac.
Notes sur le manuscrit
a Mot illisible (trou du cachet): restitué d’après le contexte.
Notes
1 Il s’agit sans doute du libraire François Joly, installé à Amsterdam de 1741 à 1763. Voir J.A Gruys et C. de Wolf, Thesaurus, 1473-1800, Dutch printers and booksellers […] (Nieuwkoop, De Graaf punlishers, 1989), p. 102.
2 Melchior de Polignac, Anti-Lucretius, Sive De Deo et natura, Libri novem. Eminentissimi S.R.E. Cardinalis Melchioris de Polignac (Lugduni Batavorum, Typis Eliæ Luzac, Jun., 1748, 8°). On trouve également en 1748 une édition à l’adresse de Marc-Michel Rey (Amstelædami, apud M.M. Rey, 1748, 8°). Il s’agit de la première collaboration entre Luzac et Rey, voir Rietje van Vielt, Elie Luzac, Bookseller of the enligthenment (Enschede, Afdh Publishers, 2014 [1ère éd. 2005]), p. 143-146.
3 Luzac fait allusion à la condamnation de L’Homme machine de Julien Offray de La Mettrie (Leyde, de l’Impr. d’Elie Luzac fils, 12°, 1748) qu’il avait accepté d’éditer. L’ouvrage est daté de 1748, mais il a sans doute été imprimé dès la fin du mois de novembre 1747. Le 8 décembre 1747, le consistoire de l’Église wallonne de Leyde convoque Élie Luzac et le 20 décembre il comparaît en donnant sa version des faits: «Le Sr. E. Luzac s’est présenté devant la compagnie, et lui a promis de nouveau de lui remettre tous les exemplaires, qu’il avoit et tous ceux qu’il pourra recouvrir du livre intitulé L’homme machine.» («Livre des Actes du Consistoire de l’Église Wallonne de Leyde», cité par W.Th.M. Thijssen, «Some new data concerning the publication of ‘L’homme machine’ and « ‘L’homme plus que machine’», Janus: archives internationales pour l’histoire de la médecine et pour la géographie, Amsterdam, 1977, p. 160-161). Manifestement, il est parvenu à conserver quelques exemplaires.
4 «Selon notre / votre jugement».