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Pièce nº Rey17530629

Type Lettre
Identifiant Rey17530629
Date de composition 1753-06-29
Certitude sur la date haute
Date de réception /
Expéditeur Luzac, Elie
Destinataire Rey, Marc Michel
Lieu d'envoi Leyde
Lieu de réception Amsterdam
Adresse oui
Lieu de conservation Amsterdam, UB, Bibliotheek der Vereeniging tot Bevordering van de Belangen des Boekhandels
Cote Bre 2-56
Cote (copie) /
Imprimé /
Edition /
Autographe oui
Signature oui
Renvois /
Incipit Je garderai les Des Prades
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Leyde, 29 juin 1753

Monsieur,

Je garderai les Des Prades1 etc et vous enverrai ce que vous me demandez par votredernière. Je vous ai mandé sous couvert de mon beau frère2 que je ne puis vous donner plus de f. 16:— pour les 8 RS 16 ggr3. J’attends donc que cela est une affaire reglée, que vous l’aurez accepté ou refusé : je n’ÿ suis interessé pour rien. Je n’aime pas devoir m’arreter à de si petits objets ; et cela m’obligera de prier la maison de Weidmann4 de me dispenser de ces sortes de commissions auprès de vous. Lorsque les Mélanges philosophiques5 seront achevées je vous previendrai, en cas que vous en voulussiez quelques exemplaires.

Je suis Monsieur / Votre très humble & très obéïssant serviteur

Elias Luzac junior

Leÿden 29 Juin 1753

Monsieur / Monsieur M. M. Reÿ / Marchand Libraire / à / Amsterdam

Leyden 29. juin 1753. / E. Luzac

Notes

1 Apologie de M. l’abbé de Prades (Amsterdam, Marc Michel Rey, 1753, 12°, 2 vol.). L’édition est imprimée avec du matériel typographique de Jean-Frédéric Bernard et une marque au titre « A l’immortalité ». Dès janvier 1753, Rey annonce l’ouvrage dans le catalogue de livres du Journal des Savants ainsi que la Thèse soutenue en Sorbonne le 18 novembre 1751 par Monsieur Jean-Martin de Prades [...] (Amsterdam, Marc Michel Rey, [1752], 12°). L’Apologie, suivie d’une Seconde partie, fut d’abord imprimée clandestinement à Paris sous la fausse adresse d’Amsterdam. Une « troisième partie » de l’Apologie, de la main de Diderot, est également imprimée à Paris dès l’automne 1752 sous le titre Suite de l'apologie de Mr. l'abbé de Prades ou réponse à l'instruction pastorale (Berlin [Paris], 1752, 8°). Prades poursuivi en France et accompagné de son ami l’ abbé Yvon, s’était réfugié à Amsterdam dès février 1752 avant de se rendre auprès de Frédéric II à Berlin. À cette occasion, Yvon devint correcteur pour Marc Michel Rey. Rey publie en 1753 une réimpression intitulée, Suite de l'apologie de Mr. l'abbé de Prades ou réponse à l'instruction pastorale [...] (Amsterdam, Marc Michel Rey, 1753, 12°) annoncé dans la livraison de mars 1753 du Journal des Savants. Voir John S. Spink, « Un abbé philosophe : l’affaire de J.-M. de Prades », Dix-huitième siècle, 1971, n°3, p.170 ; S. Goyard-Fabre, « Diderot et l'affaire de l'abbé de Prades », Revue Philosophique de la France et de l'étranger (Paris), 1984, n° 3, p.287-309 ; Jean-Claude Davis, « L’affaire de Prades en 1751-1752 d’après deux rapports de police », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 1986, n° 245, p. 359-371. Quelques mois plus tard Rey publie une réfutation des thèses de l’abbé : [David Renaud Boullier], Court examen de la thèse de Mr l’abbé de Prades et observations sur son apologie (Amsterdam, Marc Michel Rey, 1753, 12°). Un avertissement du libraire précise : « Je crois devoir avertir que l’Édition citée dans cet ouvrage est celle que j’ai publiée en Décembre dernier ». Le Journal des Savants d’avril 1753 en détaille le contenu (p. 552-557). Voir Rey17530600 .

2 Il s’agit du marchand Le Normant, beau-frère de Luzac, qui sert d’intermédiaire entre Rey et Luzac. Voir Rey17530600 , Rey17530611 .

3 Il s’agit certainement ici du Reichsthaler (Rth), et du gute Groschen (ggr = le "bon gros"), unités monétaires de l'Empire romain germanique qu’utilise Weidmann libraire à Leipzig situé alors dans l’électorat de Saxe. 16 florins (de hollande) = 8 Rth et 16 ggr.

4 Moritz Georg Weidmann (1686-1743), fils du libraire Moritz Georg Weidmann (1658-1693), libraire à Leipzig de 1714 à sa mort. Sa veuve et sa fille reprennent la librairie. Philip Erasmus Reich, évoqué dans la lettre Rey17530600 , en est le directeur depuis 1746. Il fondera en 1762 l’association des « Héritiers de M.E. Weidmann Erben & Reich ».

5 [Samuel Formey] Mélanges philosophiques par M. Formey (Leyde, Elie Luzac fils, 1754, 12°, 2 vol.). Luzac envisage une édition de différents textes et discours de Samuel Formey sous le titre Mélanges philosophiques depuis le mois de septembre 1751. Il la soigne tout particulièrement, faisant fondre de nouveaux caractères, choisissant les ornements et le portrait figurant au frontispice avec attention. Luzac en envoie les premiers exemplaires à Formey en juillet 1753. Voir les lettres de Luzac à Formey du 12 juin 1751, 1er septembre 1751, 26 juin 1753, 21 juillet 1753 (Lettres d’Elie Luzac à Jean Henri Samuel Formey (1748-1770), éd. Hans Bots et J. Schillings, Champion, 2001). Luzac en promet déjà des exemplaires à Rey dans la lettre du 11 juin 1753 ( Rey17530611 ).