Pièce nº Rey17581104
| Type | Lettre |
| Identifiant | Rey17581104 |
| Date de composition | 1758-11-04 |
| Certitude sur la date | haute |
| Date de réception | 1758-11-06 |
| Expéditeur | Luzac, Elie |
| Destinataire | Rey, Marc Michel |
| Lieu d'envoi | Leyde |
| Lieu de réception | Amsterdam |
| Adresse | oui |
| Lieu de conservation | Amsterdam, UB, Bibliotheek der Vereeniging tot Bevordering van de Belangen des Boekhandels |
| Cote | Bre 2-68 |
| Cote (copie) | / |
| Imprimé | / |
| Edition | / |
| Autographe | oui |
| Signature | oui |
| Renvois | / |
| Incipit | Notre société devant s’assembler le semaine prochaine |
Leyde, le 4 novembre 1758
Monsieur,
Notre Société1 devant s’assembler la semaine prochaine, j’ai remis à ce temps de
parler de votre proposition par rapport à L’Éducation complette
2 :
et je parlerai en même tems de celle de Grotius3.
Dont a Je puis
bien vous dire d’avance que notre Société ne refusera pas de vous faciliter l’achat d’une centaine
d’Education ; mais je doute qu’elle se resolve à vous la céder pour 20 sous
l’exemplaire ; et il me semble qu’en vous donnant un benefice de 20 pltb sur le prix de libraire, cela serait raisonnable ?
Marquez-moi, s’il vous plaît, à combien vous vendez le J.J. Rousseau 4 : je verrai de completter deux ou trois œuvres de L.M.5 Je n’ai des ouvrages de Mr Formeÿ, outre ceux que j’ai imprimé6, que Le Triomphe de l’Evidence 7, dont je vous accommoderai d’une demi-douzaine d’exemplaires si vous le souhaitez. Messieurs les Allemands mettent des prix si exorbitans à leurs livres français qu’on [2] ne peut s’en charger : c’est là la raison pourquoi je ne suis point fourni du Conseil à former une bibliothèque etc. 8 Je n’en fais venir que par demi douzaines pour mon petit detail.
Les planches et les defects ont été oubliés : vous les recevrez par première occasion. J’aurai aussi quelques defects à vous demander ; mais je suis dans un petit tracquas d’emmagasinage qui m’empêche de faire collationer tout votre envoi. Je vous ferai tenir l’argent pour l’ouvrage sur les Finances9.
J’ai l’honneur d’être parfaitement / Monsieur / Votre très humble et très obéissant serviteur
Elias Luzac Junior
Leÿden 4e nov. 1758
L’Accord parfait 10 me manque tout à fait ; et je ne sais si je ferais bien de reimprimer.
Monsieur / Monsieur Rey / Marchand libraire à Amsterdam
Leyde le 4e nov. 1758/ Elie Luzac junior/ Receüe le 6e
Notes sur le manuscrit
a Je écrit à la place de « Dont » raturé.
b Lecture conjecturale.
Notes
1 Luzac a rejoint une société de plusieurs libraires de Leyde dont il donne quelques-uns des membres dans la lettre du 1er avril 1758 : les frères Johannes Verbeek et Hermanus Verbeek, Jacob Wetstein, Pieter van der Eyk, Dirk Haack. Voir Rey17580401 .
2 Jeanne-Marie le Prince de Beaumont, L’Education complète ou abregé de l’histoire universelle, mêlé de géographie et de chronologie. A l’usage de la famille royale de S.A.R. la princesse de Galles (Leyde, La compagnie [= J. and H. Verbeek, J. Wetstein, P. van der Eyk, D. Haak et E. Luzac jun.], 1758, 12°, 3 vol.). Dans la note jointe à la lettre du 19 octobre 1758, Luzac fait état de 50 exemplaires disponibles ( Rey17581019 ).
3 Il s’agit sans doute de l’ouvrage d’Emer de Vattel qui se fonde sur la réflexion de Grotius (1583-1645), Le Droit des gens ou principes de la loi naturelle appliqués à la conduite et aux affaires des nations et des souverains (Leyde, Aux dépens de la compagnie, 1758, 4°), réimpression de l’édition de Neuchatel (Le Droit des gens ou principes de la loi naturelle appliqués à la conduite et aux affaires des nations et des souverains (Londres [Neuchatel], 1758, 4°). Voir Rey175804101.
4 [Jean-Jacques Rousseau,], J. J. Rousseau citoyen de Genève, à Mr. d'Alembert, [...] sur son article Genève [...] (Amsterdam, Marc Michel Rey, 1758, 8°). Luzac en demande 20 exemplaires dans la lettre du 11 octobre 1758 ( Rey17581011 ).
5 Il s’agit peut-être des œuvres de La Mettrie évoquées dans la lettre du 19 octobre 1758 mais dont Luzac disait ne plus en avoir à disposition ( Rey17581019 ).
6 Luzac a édité plusieurs des œuvres de Samuel Formey : Recherches sur les élémens de la matière (s.l [Leyde, Elie Luzac,], 1747, 12°) ; Pensées raisonnables opposées aux pensées philosophiques, avec un essai critique sur le livre intitulé Les Mœurs (Berlin [Leyde], C.F. Voss [Elie Luzac], 1749, 8°) ; Le Philosophe chrétien (Leyde, Elie Luzac, 1750-1752, 2 t. 12°, puis Gottingue et Leyde, Elie Luzac, t. 3 et t. 4, 1755-1757, 12°) ; Mélanges philosophiques (Leyde, Elie Luzac, 1754, 2 vol., 12°). Il prépare en 1758 l’édition du Philosophe payen, ou Pensées de Pline, avec un commentaire littéraire et moral (Leyde, Elie Luzac, 1759, 3 vol, 12°). Voir la bibliographie établie par H. Bots et J. Schillings, Lettres d’Elie Luzac à Jean Henri Samuel Formey (1748-1770) (Honoré Champion, 2001, p.394-397). Voir également, Rietje van Vliet, Elie Luzac Bookseller of the enlightenment, AFdH Publishers, 2014, p. 54-70.
7 [Samuel Formey], Le Triomphe de l’évidence par Mr Formey (Berlin, Gottlieb Auguste Lange, 1756, 8°, 2 vol.).
8 [Samuel Formey], Conseils pour former une bibliothèque peu nombreuse mais choisie (Berlin, Haude et Spener, 1746, 8°), 2e édition corrigée et augmentée en 1750, nouvelle édition corrigée et augmentée en 1756.
9 [François Véron Duverger de Forbonnais], Recherches et considérations sur les finances de France depuis l’année 1595 jusqu’à l’année 1721 (Bâle, frères Cramer, 1758). Luzac demande cet ouvrage dans la lettre du 19 octobre 1758 ( Rey17581019 ).
10 [Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont dit Chevalier de Beaumont], L’accord parfait de la nature, de la raison, de la révélation et de la politique ou traité dans lequel on établit, que les voies de rigueur, en matière de religion, blessent les droits de l’humanité, et sont également contraires aux lumières de la raison, à la morale évangelique, et au véritable intérêt de l’état. Par un gentil-homme de Normandie, ancien capitaine de cavalerie au service de S.M. Seconde édition revuë & corrigée (Gottingue et Leide, Elie Luzac Fils, 1755, 2 vol. 8°) dont une première édition était parue à l’adresse fictive de Pierre Marteau en 1753.